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des traces de pas...sur les nuages
23 mars 2015

la paix puis un jour

La paix puis un jour

 

Les regards m'attirent m'absorbent parfois j'y entre toute entière.

J'y entrais.

Parfois en sortent des chemins aux couleurs et formats inombrables, sur lesquels je passe par hasard.

Je passais.

Un jour, cela est devenu insupportable et j'ai baissé les yeux.

Un jour j'y repenserai, un jour, mais c'est trop tôt.

De nouveau les lever, avancer sur les chemins.

Si vous saviez.

Autour des pupilles s'articulent reflets et paleurs, nuances infinies et sans nom,

plissements et contractions fibre par fibre,

filtres multiples, de l'iris des liquides qui retiennent ou laissent passer,

paupières qui frémissent à peine ou se tendent tractées par des arcs invisibles.

Une seconde, une seconde d'intervalle de temps aura suffit, pour que je vois et ressente ce que vous vivez.

Cela mépuise.

Mes cheveux descendent, fine membrane, qui atténue folie, amour, desespoir, honte, et obstrue le passage.

Je ne veux plus voir le torrent de cailloux que charrient les larmes, ni les lames brûlantes de vos rages.

Je ne veux plus voir les outres grises remplies de regrets qui alourdissent vos paupières

Je ne veux plus m'aveugler à vos joies.

La paix.

Monter dans ma mansarde, dormir sans tomber d'un rêve.

Tourner le matin la clef dans les trois serrures de la porte d'entrée, vitrée, du musée, vous tendre les tickets.

Bonne visite, merci. sans vous regarder.

 

Je suis un être sans regard, au visage carapace, le vent m'étreint, le soleil me pénètre, n'est ce pas suffisant?

P1090601

Je bénis les jours tièdes, quand les éléments m'ignorent et me contournent.

De mon donjon, j'ai clos les meurtrières.

 

Mon corps retrouve peu à peu ses contours, la transparence devient sable puis chair aux couleurs superposées,

un frémissement

et puis non.

 

 

Un jour, j'y aspire, la porte s'ouvrira sans que mon sternum ne se déchire.

un jour ces palpitations qui parcourent les vaisseaux du fond de vos rétines, s'accorderont à mon coeur qui galope comme un animal fou.

Un jour d'un battement de cils j'abaisserai la garde.

Alors, la solitude se dissolvera, ne laissant au sol qu'un mirage de particules balayées par la bise.

 

 

 

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