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des traces de pas...sur les nuages
24 décembre 2014

Les guirlandes

Les guirlandes

J'allai chercher bûches et brindilles et les installai en une structure faussement stable que j'imaginai déjà se défaire dans une gerbe d'étincelles;

C'est elle qui me l'avais appris alors que je m'approchais envouté par la danse des flammes.

Je me souviens leurs têtes penchées les unes vers les autres, en une conversation dont je ne connaissais pas la langue. Un secret reposais  à l'endroit où se rejoignaient leurs pensées, les mots devenaient lourds, la langue moins chantante, elles s'enfonçaient dans leurs souvenirs; je le sentais.leur langue était un paravent pour me tenir à l'écart.

 C'est peut être pour cela qu'il me falllait défaire leur cercle. je m'approchais alors de l'âtre avec mon petit bout de bois.

Elle se levait alors de sa chaise en paille et s'avançait vers moi pour me faire toucher la châleur et m'apprendre à la respecter.

Puis à mains nues comme passant à autre chose, elle fourrageait quelque borborygme dans les bûches.

Le feu renaissait, la langue redevenait mélodieuse.

Elles ébrouaient leurs pensées et la maladresse de mes petits doigts devenait la cause de leurs sourires.

La vie revenait du voyage.

Et elles parlaient des saisons, des fêtes à venir.

 

Je pris la grosse couverture molle posée sur le sofa et m'enroulai devant pour regarder le feu. Les flammes s'effleuraient dans mes verres de lunette

La maison me parle d'eux, sur les lambeaux du temps s'accrochent les souvenirs, ils claquent au vent puis s'éloignent.

Qui se souviendra de moi? Quelle empreinte?

A la période de Noël, nous accrochions des guirlandes dorées à chaque fenêtre.

Pluies de lumière visibles de la route.

Parfois quelqu'un s'approchait trompé par ses sens.

 

 

Puis, ébloui par ce spectacle, ils'immobilisait un instant, avant de repartir emportant une image sur laquelle se reposer les jours ternes.

 

Je me reveillai.

Les braises  caressées par un petit flux d'air rougissaient encore.

ici jamais je n'avais peur. Les murs de la maison contenaient tant de joyeuses palipitations...

j'allai chercher les guirlandes, les démêlaient et les accrochaient aux fenêtres, comme avant.

Ce n'était pas la saison, mais qu'importe.

Je n'étais pas seul, mais d'autres l'étaient.

J'espère qu'ils ressentiront ces battement lumineux qui malgré la nuit me font tenir à la vie.

Tellement.

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